En Nouvelle-Orléans, quand ton chum est un jazzman

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Une des célèbres rues de la Nouvelle-Orléans ©Francine Caron

Visiter la Nouvelle-Orléans en compagnie d’un chum jazzman, avouez que c’est un privilège. J’avais rencontré ce beau grand de 6 pieds 2 lors de mon contrat sur le Celebrity Reflexion au printemps 2013. L’automne de la même année, le hasard ou la destinée faisait en sorte que nous étions tous les deux en congé. C’était l’occasion rêvée pour m’envoler vers NOLA (New-Orleans, Louisianna) et visiter mon amoureux qui habitait au cœur du Quartier français, communément appelé le French Quarter.

L’esprit festif, puissance 10!

Surnommée « Big Easy », cette ville est réputée pour sa vie nocturne et incarne l’esprit festif à l’année, même en dehors de la période du Mardi Gras. Je ne croyais pas qu’il existait une ville où il était toléré de consommer de la boisson si librement dans les rues. Audacieuse à mes heures, j’ai voulu expérimenter cette hypothèse par moi-même. J’ai demandé à Mike de me prendre en photo, bière à la main, près d’une voiture de police, en face du poste de police. Je voulais voir si un policier allait se pointer. Rien. Rien ne s’est produit. J’ai terminé ma bière et poursuivi mon chemin à travers cette ville animée.

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Libre dans les rues de la Nouvelle-Orléans ©Francine Caron

Dans les rues du Quartier français, les nombreuses boîtes de jazz se multipliaient presque sous mes yeux. Il suffisait de s’arrêter devant les fenêtres ouvertes, écouter les bands live, puis choisir d’y entrer ou pas. Autre chose qui m’apparaissait tout droit sortie des films hollywoodiens ; marcher à côté de mon chum et de ses amis dans un concert de musique ambulant et surtout improvisé à travers les rues. Deux d’entre eux avec un cor français et l’autre avec une trompette. Quand ils ont entamé « La vie en rose », j’aurais dû sortir de ma timidité pour prêter ma voix à ce refrain. Qui sait si, comme Lady Gaga, une étoile serait née ce soir-là!

Autre tradition très festive, la pratique du lancer de perles. Je vous épargne ici tous les détails de cette histoire qui remonte au milieu du 19e siècle alors que les aristocrates de la cour lançaient des cadeaux à la foule sur leur passage. De nos jours, ce sont les touristes installés aux balcons des restos et des bars qui les lancent. Une croyance populaire veut que le collier capturé fasse office de chance et bonne fortune. Cependant, quelques siècles plus tard, l’obtention de ce collier ne passe plus par un simple sourire, mais par l’exhibition de notre poitrine. Bon, je l’avoue, j’ai soulevé mon T-shirt deux fois… rapidement!

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La rue Bourbon à Nouvelle-Orléans ©Francine Caron

Une rencontre spéciale et un rendez-vous manqué…

La Nouvelle-Orléans m’aura offert une rencontre comme je n’en revivrai plus jamais. Un soir que mon chum allait jouer du violoncelle au bar Vaso situé sur la rue Frenchmen, il m’a présentée au mendiant qui avait élu ses quartiers justes en avant de l’établissement. Pas besoin de vous dire que je me serais braquée devant l’idée les premiers jours, mais, rendue au jour 5 d’un séjour de 12 jours, j’avais cette ouverture d’esprit qui m’a permis de côtoyer et tenter de comprendre les différences et destinées de chacun. À priori, Conan avait une allure repoussante. Quelle ne fut pas ma surprise de constater qu’il parlait français, sa mère était parisienne je crois. D’un geste galant, il m’avait offert sa chaise pliante pour assurer mon confort. Lui était installé sur la chaine de trottoir. Je me souviens que notre discussion avait été interrompue par un autre mendiant qui lui demandait du feu pour sa cigarette. Conan a répondu à ce gars-là : « Ne vois-tu pas que je suis en conversation avec une dame? » D’un geste machinal, il a tout de même tendu la flamme de son briquet vers cet homme tout en me disant : « Je n’en reviens pas comment les gens sont mal élevés de nos jours ». Cher Conan. Pour arriver à se payer de la nourriture et du whiskey, il faisait des portraits, quoique portrait est un bien grand mot. Il avait pré-peint des bouts de bois en noir sur lesquels il esquissait le visage de qui voulait bien avoir un souvenir. J’ai accepté de me prêter au jeu pour 10$ US. Il se concentrait tel un peintre de renom, son regard voyageant entre mon visage et sa planche de bois. Entre deux prestations musicales, Mike venait s’assurer que tout se passait bien entre mon nouvel ami et moi… Je me souviens que Mike m’avait dit après coup : « Francine, de toute ta vie, cette rencontre restera certainement la plus inusitée ». Il avait bien raison.

Mon autre rendez-vous, manqué celui-là, j’en conserve encore un goût amer. Il s’agissait de Grandpa Elliott, un musicien de Blues originaire de La Nouvelle-Orléans qui avait participé au clip vidéo Stand By Me de Playing for Change. Un clip que j’ai écouté à maintes reprises entre 2010 et 2013. Un soir où je me promenais sur la rue Royale avec Mike, du coin de l’œil, j’avais cru apercevoir Grandpa  au loin. Était-ce le fruit de mon imagination? Je ne comprendrai jamais pourquoi je n’ai pas poussé ma curiosité plus loin cette fois-là pour aller valider l’information. J’ai continué à marcher à travers la foule, regret au cœur. Note à moi-même pour les autres voyages : Aiguiser sa curiosité et ne jamais laisser filer des opportunités qui ne se représenteront peut-être plus. La vie passe une seule fois.

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Artistes en pleine création dans les rues de la Nouvelle-Orléans ©Francine Caron

Quelques adresses vous feraient plaisir ?

Souhaitons qu’après la Covid, la Nouvelle-Orléans pourra faire entendre ses airs de blues de nouveau. Je suppose que les Google et Trip Advisor de ce monde nous bombarderont des informations à jour. Et si par hasard les endroits suivants ressuscitent, allez y faire un tour :

Pat O’Brien : Dans ce bar, 2 pianos à queue s’emboitent sur scène pour permettre la complicité entre les pianistes. En écrivant notre demande spéciale sur une serviette de table en papier tout en y joignant un 5 $USD, nous avons le plaisir d’écouter notre chanson dans l’heure qui suit tout en sirotant le cocktail le plus populaire de la place, le Hurricane. Avis aux intéressés, deux suffisent! 

Lafitte’sBlacksmith : Pour une fille qui aime les ambiances d’antan, c’est endroit est tout désigné. D’ailleurs, il est considéré comme l’un des plus vieux piano bar aux États-Unis.

Le Café du Monde : un incontournable pour le café et les beignets. Ultra touristique, je m’y suis retrouvée puisque mon chum avait obtenu un contrat à cet endroit le dimanche matin.

En conclusion, je vous souhaite de vivre une expérience toute aussi enrichissante que la mienne dans cette ville incomparable. Ma relation amoureuse avec mon beau musicien s’est terminée sur une bonne note dans l’année qui a suivi ma visite. Nous avons tout de même gardé un lien amical, et dans un récent courriel, il m’a appris le décès de Conan. R.I.P.

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